Aux investisseurs,
L’inauguration de Joe Biden s’est heureusement déroulée sans encombre. Le monde entier se tourne désormais vers le 46 ème président des États-Unis qui hérite d’un programme de lutte contre l’épidémie quasi inexistant et d’un pays plus divisé que jamais. Pour la relance économique son équipe à dévoilé un plan de 1.9 trilliard de dollars, dans la continuité des 4 trilliards déjà investis par la réserve fédérale américaine. Dans un article paru la semaine dernière CNBC détaille la répartition de cette injection de capitaux dont voici les principaux éléments:
- 25 milliards pour l’assistance au paiement des loyers des particuliers
- 5 milliards pour le paiement des factures d’eau et d’énergie des particuliers
- Un chèque de 2000 dollars pour chaque citoyen américain
- 160 milliards de dollars pour la campagne de vaccination
- Un salaire horaire minimum de 15 dollars
Mais d’ou vient tout cet argent ? Nulle part à vrai dire comme Jerome Powell l’indiquait dans une interview en mai 2020. Le président de la Fed expliquait alors qu’il suffit d’ajouter des 0 à la fin du compte en banque de la Fed pour faire tourner l’imprimante à billets et ensuite d’acheter la dette des banques et des entreprises pour injecter du cash dans l’économie.
Blockfolio @blockfolioThe Federal Reserve Chairman, “We print money digitally. As a central bank, we have the ability to create money.” May 18th 2020860 Retweets1,905 Likes
Nous n’analyserons pas en détails ici les conséquences d’un tsunami de cash comme celui ci, néanmoins de nombreux chercheurs et économistes estiment que cette politique monétaire de Quantitative Easing creuse les inégalités au long terme.
Si nous regardons les marchés dans leur ensemble, une injection massive d’argent à pour effet de propulser le prix des biens. Si la réserve fédérale américaine ou la banque centrale européenne se préparent à mettre en place un plan de relance, investir sur le marché des actions vous garantira des gains au court terme. Le stimulus monétaire fait gagner de l’argent aux investisseurs et perdre de l’argent aux épargnants car il dévalue la monnaie.
Injecter massivement de l’argent dans l’économie mondiale est une solution politique de court terme qui pose des problèmes sur le long terme et qui met en valeur une des forces du Bitcoin.
Il y’a plusieurs critères qui font une monnaie. Sa facilité à être échangée, transportée, et sa rareté. Comparons quelques monnaies:
- L’Or: Il est utilisé comme monnaie depuis 2500 ans. Transformé en pièces, il est facile à échanger, à transporter, il est rare est nécessite du travail et de l’organisation pour être extrait de la terre et il ne peut pas être fabriqué.
- Le Bitcoin, l’or du 21ème siècle: Il s’échange digitalement, il n’existe pas physiquement, il est donc très facile à transporter. Aussi, il n’y a que 18 millions de Bitcoins en circulation. Les Bitcoins sont “minés” grâce à la résolution de calculs mathématiques complexes par des ordinateurs mis à disposition par les “mineurs”. Le rythme d’émission du Bitcoin est connu (6.25 Bitcoins par bloc, répartis entre tous les mineurs, un bloc miné toutes les 10 minutes) et tous les 4 ans, lors du
Halving
le nombre de bitcoin miné par bloc est divisé par deux. Au rythme actuel le dernier Bitcoin sera miné aux alentours du 7 mai 2140. - Enfin, le dollar: Il s’échange physiquement et digitalement, il est relativement facile à transporter et à échanger en petite quantité, vous n’avez pas le droit de traverser les frontières avec un montant supérieur à quelques milliers de dollars néanmoins. Pour ce qui est de la rareté en revanche, le dollar est abondant. Un acteur centralisé comme la banque fédérale américaine peut en émettre sans aucune contrepartie.
Graphique montrant l’évolution du nombre total de dollars en circulation
L’émission massive de monnaie dévalue cette dernière et propulse le prix des biens. Ceux qui possèdent les biens peuvent donc, après une crise et l’intervention des banques centrales, voir leur fortune exploser. Un récent rapport de la banque suisse UBS met en évidence ce mécanisme et indique que les milliardaires du monde entier ont augmenté en moyenne leur fortune de 27.5% pendant que la crise du coronavirus.
Avant les États-Unis, seules cinq puissances avaient bénéficié du statut convoité de «monnaie de réserve», la première remontant au milieu des années 1400: Le Portugal, puis l’Espagne, les Pays-Bas, la France et la Grande-Bretagne. Ces règnes ont duré 94 ans en moyenne. L’année 2021 marque les 101 ans de domination du dollar. Une raison de se demander combien de temps cela peut encore durer.
Il y a eu des prétendants au trône comme l’Euro qui n’a pas su convaincre car l’efficacité de l’europe multi-états est mise en cause ou encore le Renminbi (Yuan) Chinois car il est controlé par un seul parti-état.
Le président de la Fed est donc persuadé qu’en réponse à la crise économique provoquée par le Covid-19 il est possible d’imprimer le dollar en quantité illimitée sans compromettre son statut de monnaie de réserve.
Un nouveau prétendant à néanmoins émergé en 2008 et gagne de la traction par ses nombreux attraits comme sa décentralisation et sa quantité totale limitée mathématiquement: Le Bitcoin.
L’émission massive de dollars, la perte de confiance dans le leadership des états-unis et l’explosion de la dette sonneront-ils le glas pour le Dollar ?
En bref cette semaine:
- Le forum de trading WallStreetBet’s s’organise et fait exploser le cours de l’action GameStop, l’équivalent du Micromania Américain. L’action à augmenté de 1800% depuis le début de l’année 2021.
- La ville de Miami est la première ville Américaine à mettre à disposition le White Paper (Manifesto) de Bitcoin sur son site
- Le site pompcryptojobs.com lancé cette semaine liste des dizaines de postes dans le domaine des crypto-monnaies, pour ceux qui voudraient faire une reconversion professionnelle et profiter de la ruée vers l’or du 21ème siècle.
- Le bitcoin est toujours en baisse après ses plus hauts à 34 000 euros, il s’échange au moment de la parution de cette newsletter aux environs de 25 000 euros.
À la semaine prochaine,
Anton
Anton.